Le Grimoire de Vaÿre Maÿlise B.

Le Grimoire de Vaÿre  Maÿlise B.

L'oraison dénudée

Alors que la salle regorge d'une multitude de gens assoiffés, je suis là, à me lamenter et sentir mon pathétisme soudainement se faire violer en me dénudant petit à petit...

 

-Mais de quel Mâlin êtes-vous vêtus ? Vous qui avez osé salir mon beau ramage uni à mon plumage ! Pourquoi ?

 

Que l'être humain est ignoble parfois, lorsque rien ne va dans son sens ni dans ses façons de penser ! Il a la fâcheuse manie de tout manipuler selon sa volonté du moment qu'il laisse une trace de son passage et que cela remplisse sa besace ! Mais que voulez-vous, c'est ainsi, et je ne pourrais point changer le monde ni certaine populace ! Quel dommage ! ...(soupirs)...( re-soupirs!)

 

C'est pour cela, que je m'adresse à ceux qui ont encore un peu de noblesse, de philosophie, mêlées à un brin de romantisme que je vais en mon plus bel habit (avant qu'il ne devienne qu'un lambeau de fibres tout troué et délabré) vous conter ma belle histoire et partager avec vous mon dernier soupir.

 

Ah ! Mais qui suis-je donc? Pour le moment, vous ne pouvez pas le deviner; mais savez-vous pour ma part, je sais qui je suis, d'où je viens et je garde mon sourire !


Sachez que dans quelques minutes, profitant encore du peu de ma vertu, enfin, celle qu'il me reste ; je vais par mon humble savoir, vous faire transpirer en mon beau ramage et avec grand plaisir vous faire tournicoter vos méninges !

 

Munissez-vous d'un stylet et d'un vieux papyrus afin que l'on profite de cet instant magnifique.

Je vais vous mener parmi une multitude de jargons méconnus.

 

 

Du Moyen Age au cœur de la richesse régionale et francophone ; cette oraison ou prosopopée, à pour but de dévoiler mon plus beau corps où, en mon sein, je vis encore et m'en voilà fortuite, puisque certain on la gentillesse de me défendre pour préserver ma beauté.

 

Des sorgues dévergondées aux rets des lacs hérités du latin, je m'habille de bizarres lumerottes. Sachez que de François Villon à Malherbe, doucettement, j'ai grandi et prend une place importante dans la philosophie. Je deviens mignonne, adulte, sobre et callipédique.

 

C'est en mille sept cent quatre-vingt-neuf que je me dévête du vieux françois et de mon bon pâtois !

Après avoir été encensée par Rousseau et Voltaire, vous pouvez m'écrire et me lire en toute Liberté.

C'est alors que Messieurs Hugo, Rimbaud, Baudelaire et bien d'autres entrent en scène et  m'offrent cet éréthisme enchanté de louanges en de belles proses ou belles poésies qui me font jouir d'un plaisir extrême.

 

Sachez, depuis la nuit des temps, on m'a toujours respectée, enjolivée, malgré toutes les difficultés que je pouvais vous donner (veuillez-m'en pardonner !).

 

Alors, Mesdames ou Messieurs, pourquoi à ce jour, m'avez-vous garrotée, rectifiée, échevelée, dénudée en ce XXIème siècle ? Je suis très en colère... Je vous promet, il y aura quelques répercussions !

 

Hélas, cette réforme est bien là, et je peux vous dire que je me sens seule, contristée, brisée, et nue !

Les Anciens m'ont toujours respectée et joliment habillée d'un chapeau qui m'allait à merveille, et vous, oui vous, cette nouvelle génération, vous me l'avez ôté ? Je suis affaiblie, je suis nue et j'ai très froid !


Bouh! j'ai de la haine ; vous me menez tout droit dans l'abîme en me corrigeant de plus de deux mille quatre cents mots, le saviez-vous ça ? Je suis exacerbée...

 

Oh ! Et puis, la meilleure, pour la fin qui me laisse une faim :

 

- Quel affront devant mon bel ognon où subitement j'ai perdu mon " i " qui me donnait tant de Foi et d'Envie !

 

Maÿ-Lise B.

(Ecrit le 25/03/16)

 

 

Ce texte est tiré d'un devoir que l'on m'a donné suite à "La Dictée pour les Nuls 2016" dont le titre était : "Prosopopée en sol mineur" de Joseph Julaud. (J'ai fait 13 fautes)

 

Veuillez me pardonner s'il y a quelque fautes qui traînent de-ci, de-là !

 

Je suis peu présente en ce moment, puisque je dois me reconvertir et reprendre les bancs de l'école en préparant :

- mon droit d'entrée au DAEU A... pour une future entrée en FAC Littéraire ou FAC de Droit...

- un BTS assistante de direction (j'ai à choisir!).

Cela va représenter énormément de travail individuel, mais l'on a rien sans rien, alors quand il faut y aller, il faut y courir. Une porte se ferme, une autre s'ouvre et il faut prendre ce qui s'offre à nous !

 

Belle soirée à vous qui passez par ici, je vous souhaite une belle fin de semaine et à très bientôt pour d'autre mots.

 

Amicalement

 

Maÿ

 

 



08/04/2016
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