La feuille d'hiver
Nostalgia (3) suite
En cette Nostalgia tout n'est que silence étrange, cette nature est bel et bien endormie ; rien ne se lie ni s'unit, tout est en attente d'un éveil de vers aux couleurs allégoriques... (pendant ce temps : rêve-t-elle? où vit-elle cet instant unique qui lui offrira les mots tant attendus?)
Elle laisse un instant ce ciel sombre interprétant sa grise-mine ; d'un pas nonchalant elle marche à tâtons et s'assoit sur son sofa, elle se dandine ; elle se prélasse en regardant le brasier de la cheminée lui chanter sa décrépitude mourante des derniers rondins consumés. Quelques étincelles vocifèrent et font craqueler la fonte épaisse grise...
Dans la pièce, parmi toute ces ombres, l'alphabet s'incruste sur les murs blancs ; sa plume vole et se mouve impatiemment dans les airs dans l'attente de bonnes nouvelles!
Non loin de là ... En cet immense hémisphère gris où scintille mille et un anges, quelqu'un veille et espère lui offrir le don dont elle appréciera chaque tonalité !... Un chant mélodieux naît en ce ciel où les nymphes déposent sur le sol humanisé, leur première larmes floconneuses argentées...
... Sur le mont des Vénus,
En cette étrange nuit ;
Des voix en opus,
Psalmodient une coterie !
Main dans la main
Elles sont liées ;
Elles ne font qu'un,
Pour faire valoir...
Leur Liberté !
Un juge et ses Déités
Écoutent leur suppliques ;
Tout en savourant leur beauté !
Ils espèrent bon'obole,
De cette miséreuse offrande ;
Pour offrir à leur Dieu et Idole
Bonne valeur marchande...
- Écoutez nous ne serait-ce qu'un instant :
Sur la Terre Mère
Du soleil est né
Une belle flamme d'Asters
Éclairant une belle contrée !
Une pluie d'éclats cristallins,
Serpente une douce vallée ;
Évoquant un ange en chagrin,
Versant des larmes étiolées !...
Au centre de cette vallée,
Réside une jeune fille ;
Qui essaye d'écrire en vain,
Un recueil d'histoire enjouées ...
Nous devons lui venir en aide !
Accepter notre Liberté..."
C'est ainsi que...
Un oracle jette les dés,
Pour juger le sort
De ces sept beautés,
Qui n'ont aucun tort !
...........
Sous cette voûte intemporelle
L'adagio de la Nostalgia
Est porteur de bonne nouvelle
Elle ne sombrera pas...
Sa plume se vêt d'une drôle de trombine
Soit ! Mais en cette pénombre où plane
Ces foutus mots qui se dénigrent...
L'offrande est belle et fut entendue,
Elle ne sera point seule ni perdue.
En ce solstice d'hiver
Le rêve de jolis vers
S'animent et s'éveillent
Sous les premiers...
flocons de neige...
Maÿ-Lise B.
12/02/15
(à suivre)
Nostalgia (2)
Pendant que le soleil reste prisonnier en ces étranges cumulus d'une Nostalgia épistolaire, elle regarde le ciel grisâtre et accidenté dirigeant un adagio funèbre. Il enveloppe ses pensées de trublions étranges où, le silence balaye un dernier soupir en ce solstice d'hiver... le jour fait place à la nuit...
Étrange silence
Elle scrute ce ciel gris
De son oeil de boeuf au rétréci...
Elle perçoit et porte son attention
À droite, naît un tourbillon...
Le clocher de l'église s'éveille
Son Tocsin entonne une tragédie ;
Les pierres des ruelles bien vieilles,
Tremblent et s'amenuisent petit à petit !
Étrange est ce silence,
Chaque chose entre en transe ;
Et elle, elle sent sa peur
Prendre de l'ampleur...
Comme en suspension...
Suspendu à une trame,
Elle vit de suspicion,
En ce minuscule vacarme !
Silence étrange,
Elle tourne sans cesse ;
Assombrissant la fange,
En ce minuscule ! Ô diablesse !
Les venelles sombrent
En ce vent de tiédeur ;
Elles se tordent et se morfondent,
Pour écrouer cette frayeur !
Étrange silence !
Pixelisant le blanc ;
L'esprit est en démence,
Finalisant le cheminement !
Le sol est macabre,
Le sente se rétrécie ;
Tout est de marbre !
Elle se sent démunie ...
Silence étrange !
Oh ! Ça bourdonne,
Autour d'elle, ça dérange,
Ce qu'une chute occasionne !
.......
En son grimoire de Vaÿre,
Les vers sont prisonniers ;
Sa plume n'a que faire,
Elle, elle sent son esprit diminué !
Mais, non loin de là...
Sur le mont des Vénus,
En cette étrange nuit ;
Des voix en opus
Psalmodient une coterie !
Cet Adagio est parfait ;
Langoureusement il procure,
À sa plume les bienfaits,
D'une prose au sein pur ! ...
Elle sent en elle comme un apaisement,
Même si les murs où les ombres s'amusent ;
Elle sait que sa plume se lie à sa muse,
Pour ne faire qu'une à son encre s'incrustant ;
En ce vieux grimoire où les vers
De verre en Vaÿre
Restent gravés à tout jamais...
Maÿ-Lise
06/02/16
(à suivre)
Belle soirée à toutes et tous, bon week-end ensoleillé en vos coeurs
Amicalement
Maÿ
Nostalgia (1)
L'hiver chantonne sa dépression langoureuse, orchestrant les gouttelettes argentées d'un adagio chevauchant les diverses ruelles vers ce ciel de la Nostalgia . ..
Elle attend, patiemment, que le jour se lève ;
Le soleil est en veille, il fait une trêve ;
Laissant la pluie s'évader,
Sur ce sol au layon dénudé...
Les gouttelettes restent en suspension,
En ce ciel accidenté et sombre ;
Sa tête pense aux diverses illusions,
En cette pièce qui n'est que pénombre...
Elle attend que le jour se lève,
Cette Nostalgia est incompréhensible ;
C'est comme une dépression passive
Qui fredonne un avertissement sans trêve...
C'est comme une anesthésie,
Dont la tête lourde s'engourdit,
Où le corps abandonne
L'éveil de tout ses sens ;
Où le silence... en elle résonne !
C'est comme un soleil,
De ses rayons embrumés,
Où les nuages viennent obstruer
Son firmament de merveilles
Où les cumulus... l'emprisonnent !
C'est comme un crachin,
De sa taille frêle
À ses rondeurs grêles ;
Andante, lui offre son venin,
En sa quiétude... elle frissonne !
....................................................
Pendant ce temps,
Elle attend
Que le jour se lève ;
Afin que l'hiver
Offre à ses vers
Un chant sans trêve...
Le chemin de la Nostalgia
Lui conte
Les plus beaux contes
En cette Fantasia
Où les cordes
S'accordent
En cet Hiver...
Ėcrit de vers en Vaýre
Maÿ-Lise B.
01/02/16